Qui sont les sapeurs du Congo Brazzaville ? 

sapeurs du congo

Aussi loin que nous pouvons remonter dans notre mémoire, les sapeurs ont toujours fait partie de l’environnement des congolais. Particulièrement dans les quartiers sud de Brazzaville, où nous habitions, lieu de prédilection de ce mouvement. Ce mouvement peut tour à tour plaire, intriguer ou susciter la désapprobation. Nous sommes de ceux qui ont cherché à le comprendre. Faut il le prendre au sérieux ou tout simplement en rire ? D’abord la SAPE qu’est ce que c’est ? Et les sapeurs qui sont ils ? Qui sont ces trublions de la mode, ces néo-dandys, qui divertissent la population en flânant fièrement sur les artères de Brazzaville créant l’événement à chacun de leur passage ? Oui, qui sont ils pour qu’une cohorte d’enfants admiratifs scandent leurs noms ? Puis de vous à nous, peut on s’autoproclamer “sapeur” ? Comme vous le voyez, il y a beaucoup de questions en suspens. La SAPE parlons-en !

La définition de la SAPE

sapeurs paul smith

Par définition, le sigle SAPE est l’abréviation de “Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes”. Contre toute attente, la SAPE attire l’attention du monde de la mode, parce qu’il a largement dépassé le cadre du Congo pour s’étendre sur l’ensemble des pays d’Afrique et trouver un écho en Occident. On en veut pour preuve, l’exposition sur la SAPE, qui leur a été dédiée à la maison de Tokyo à Paris. D’ailleurs, des créateurs à l’instar de Jean-Jacques Castellbajac ou Paul Smith ne cachent pas leur source d’inspiration en rendant hommage aux sapeurs dans leurs collections respectives. Le chanteur Stromae a également admis s’être inspiré de la SAPE pour sa collection capsule en 2014. A quoi pourrait-on comparer ce mouvement aujourd’hui ? Il se rapprocherait de celui de la génération Cotton club des années 20 à Harlem, de la new-wave anglaise ou encore des rastafaris, des punks… En effet, ces mouvements sont associés à un code vestimentaire, et un mode de vie.

L’origine de la SAPE

Stromae sapeurs

Les origines de ce mouvement remonteraient à la période coloniale, où les aristocrates mettaient un point d’honneur à s’habiller avec des matières importées pour se distinguer des autochtones. C’est de là que serait née, cette philosophie. Ce serait d’abord une manière de se distinguer, de se démarquer des autres en portant des vêtements de grandes qualités. Et qui dit, grande qualité à cette époque, dit aussi rareté. Tout cela participe à attirer les regards et pourquoi pas à marquer les mémoires. Dans ce contexte, le vêtement était plus perçu comme un outil de distinction de classe et donc de domination sociale.

Mais qui peut être sapeur ?

sapeurs du congo

Les sapeurs s’offusqueraient de nous entendre dire : «Nous sommes tous sapeurs». Car ce n’est pas ainsi que cela marche. Même s’il faut souligner, qu’au Congo tout le monde est un peu (beaucoup ?) influencé par la SAPE. Autrement dit, le Congolais attache une importance particulière à son apparence vestimentaire. D’ailleurs, le mot d’usage pour faire un compliment est de dire à quelqu’un que l’on trouve élégant, « Tu es bien sapé » traduction, « tu es bien habillé ».

Il faut également retenir, que le congolais respecte d’avantage une personne soignée que négligée. Même dans un contexte de crise économique, l’excuse de « pauvreté » n’existe pas. Il faut faire de son mieux pour soigner son apparence et s’efforcer d’être au courant des dernières tendances modes par les médias, les bons tuyaux, les rumeurs ou faire preuve d’imagination. Il faut également avoir les bons réseaux et savoir “coopérer” pour se procurer les articles convoités. Mais en dépit de tous ces efforts : N’est pas sapeur qui veut. On n’est pas sorti de l’auberge !

sapeurs du congo

En effet, au-delà de sa dimension philosophique, le sapeur authentique, membre de la SAPE a des codes très strictes à respecter : comme celle de ne jamais dépasser 3 couleurs par tenue. Il y a tout un art de s’habiller et s’approprier les couleurs selon les différentes situations : Soirées, mariages, baptêmes, obsèques … Un genre de guide du “savoir-s’habiller” plutôt implicite. Un sapeur se démarque également par sa façon de se tenir et sa gestuelle. Vous serez d’abord intrigué par la démarche et une fois près de vous, vous comprendrez. Il ne marche pas droit, mais légèrement penché, ses pas s’entrecroisent, de manière à mettre en évidence les coutures des vêtements, les chaussures et les chaussettes… Bref, toute une mise en scène. Alors aucun soucis que l’on vous prenne pour un sapeur, même si vous avez « sapé ». Parce que le sapeur authentique se reconnait de loin.

On rentre dans la SAPE, comme d’autres entrent en religion. Il faut se sacrifier, se priver même d’un budget repas si nécessaire pour pouvoir se procurer les dernières pièces à la mode, qui sont généralement hors de prix pour la majorité. Les sapeurs s’affirment au travers de leur passion assumée pour les beaux vêtements (de valeur ou exceptionnels) auxquels ils vouent quasiment un culte. Leur dressing est toujours composé de pièces de marques souvent confectionnées en petite série et emprunts de fantaisie tels que des vestes colorées aux coupes audacieuses, des cravates ou des nœuds papillons tape-à-l’œil, des chaussures en peau de croco, des accessoires en tout genre … c’est un ensemble où les couleurs et les matières se côtoient avec audace, on parlerait même d’une débauches de couleurs.

La joute vestimentaire ou l’art de La “DJATANCE”

sapeurs congo
Que serait un sapeur sans admirateurs ? Pour cela le sapeur a ses lieux de prédilection pour « voir et se faire voir ». On les croise la plupart du temps, lors des événements festifs où ils peuvent faire leur show, mais aussi lors de défilés surprises en pleine chaussée. Ils se distinguent également lors de veillées funèbres et des retraits de deuil, en hommage à l’un des leurs.

Un des rituels des sapeurs est le défi, dans lequel deux ou plusieurs sapeurs s’affrontent en public. On assiste alors à une démonstration vestimentaire élaborée et un genre de joute verbale où, le public devient juge en encourageant et en désignant le vainqueur par des rires et des acclamations. Ces spectacles ont leurs aficionados qui ne manqueraient cela pour rien au monde. Dans ces défis, Il y a une grande liberté d’expression et une part belle à l’improvisation. Au rythme de la musique, les sapeurs occupent à tour de rôle la scène, en scandant à voix haute des propos qui serviront essentiellement à dénigrer l’accoutrement de l’autre, en espérant se mettre davantage en valeur et attirer la faveur du public. C’est une sorte d’autopromotion, ou la faute de goût dans la tenue est inexcusable.

sapeurs congo
Cette joute oratoire est accompagnée de gestes presque théâtrales tel que le frappage de pied au sol, pour attirer l’attention sur sa paire de chaussure bien entendue « griffée ». La chaussure aura bien sur un fer à talon car il faut que ça claque, comme ils disent « la chaussure parle ! ». Il y a d’autres gestuelles techniques comme le fait d’ouvrir ou retirer sa veste de manière à rendre  l’étiquette de la marque bien visible aux yeux de tous. A ce stade, tout est permis : “Debout, genoux fléchis, pieds parallèles à plat, démarches boitillantes… tout y passe, à qui trouvera le passage qui marquera les esprits… Plus c’est cher et rare et plus on impressionne…

La joute est remportée par celui qui aura porté les plus beaux vêtements et accessoires tout en respectant « le réglage», autrement dit, le cadre vestimentaire et oratoire qu’ils s’imposent. Mais rassurez-vous, il n’y a jamais vraiment de perdant et tout ceci se termine toujours dans la bonne humeur au bar du coin.

Nous vous invitons à suivre ce très beau documentaire  (d’environ 5 minutes), qui résume bien, ce que nous venons de dire:

L’émission les rois du shopping de Cristina Cordula

sapeurs congo
Mais que vient faire cette photo ici ? Quel lien y a-t-il entre la « MAGNIFAIK » Cristina Cordula et les sapeurs congolais ? Nous avons tout simplement voulu faire un clin d’œil à son émission « Les rois du shopping » une variante de son émission “Les reines du shopping“.  Parmi les candidats il y avait un sapeur du nom de Norbert alias Norbat de Paris. Ce dernier incompris, a été pris à parti par les autres concurrents qui pensaient qu’il jouait un personnage.

Mais en fait, ce dernier, se comportait comme dans un «lieu d’affrontement » entre sapeurs, ignorant que les autres candidats n’ont aucune connaissance des règles du jeu de la « sapologie ». En dehors de ce faux pas, le gagnant de la semaine, était bel et bien Norbert alias Norbat de Paris. Cristina Cordula avait validé tous ces choix vestimentaires. Il a obtenu le premier 10/10 de toute l’histoire de l’émission (C’est pour vous dire !).

De toute évidence, cette émission a eu le mérite de révéler un membre des « sapeurs congolais », et nous a également inspiré cet article, qui nous l’espérons, aura contribué à lever un voile sur un mouvement peu connu jusqu’ici et qui n’a pas fini de nous surprendre.

Les Sapeurs et la crise économique

sapeurs congo
Il y a des sapeurs qui le sont de père en fils (c’est un héritage valable), et ceux qui sont autodidactes. Ces derniers sont souvent issus de milieux défavorisés. Alors, comment le sapeur parvient-il à se maintenir dans un contexte de crise économique ? Oui, comment peut-il tout de même se procurer ses vêtements hors de prix ? Nous avons noté deux attitudes et stratégies qui les divisent. La première concernent les sapeurs qui admettent avoir revu leurs prétentions à la baisse « qui ne peut, ne peut » n’est-ce pas ? La deuxième est celle du « noyau dur », ceux qui estiment que quel qu’en soit le prix, le sapeur doit honorer ses engagements par le sacrifice. Certains n’hésiteront donc pas à exploser le budget familial, brader des biens, souffrir de faim, etc. suscitant au passage la désapprobation des leurs.

Cependant, d’autres pistes plus audacieuses s’ouvrent, comme celui de ce jeune créateur congolais Cédrick Mbengi “sapeur 100% papier” qui a eu l’ingénieuse idée d’inventer une sape éco-responsable, en créant des vêtements éphémères avec du papier recyclé. Cela montre au moins que la sape a du potentiel pour se renouveler et évoluer.

sapeurs congo

sapeurs congo

Les Stars et la SAPE

sapeurs maitre gims
Comme tout mouvement qui se respecte, la SAPE a également ses incontournables « Stars », qui ont tour à tour incarné le visage du mouvement sur la scène internationale. On peut citer entre autres, Djo Balard qui a fait une apparition dans le film « Black Mic-Mac », il a offert une petite tribune aux sapeurs, avec défilé de mode à l’appui. Plusieurs musiciens congolais sont des dignes représentants de la SAPE, on peut citer les chanteurs Papa Wemba, Koffi Olomidé, Rapha Boudzeki, Bozi Boziana, Stervos Niarcos etc.

Tout récemment, le chanteur « Maitre Gims », a rappelé ses origines congolaises et rendu hommage aux sapeurs du Congo, dans le clip de sa chanson intitulé « Sapé comme jamais ».

Et les femmes dans tout ça ?

sapeurs congo
Autrefois marginalisées du mouvement, et reconnues uniquement pour leur statut « d’épouses ou compagnes de sapeurs », les femmes parviennent lentement à se frayer un chemin dans cet univers masculin, et se voient petit à petit reconnaitre le statut de « Sapeuse ». Cependant, cette reconnaissance reste symbolique.

En effet, dans une société fortement ancrée dans la tradition, on attend tout d’une femme, sauf celui de se parer de couleurs festives et d’aller se parader ainsi vêtue dans les rues de Brazzaville. Toutefois, il existe un code vestimentaire auquel elles doivent toutes souscrire : celui de ne jamais porter du « pagne » comme le font d’autres femmes congolaises. Elles devront choisir de préférence des jupes, des pantalons larges, des costumes, des shorts ou des robes avec les mêmes codes de valeur que les hommes : Authenticité, valeur, exception des articles portés.

Au terme de cet article, nous nous interrogeons. Que serait l’influence de la culture populaire congolaise sans l’apport des sapeurs, leur ambiance et les couleurs qu’ils portent fièrement ?

sapeurs stromae

Si vous passez par Brazzaville un jour, faites donc comme le chanteur Stromae, prenez le temps de vous arrêter au bar « la Main Bleue » du côté du quartier de Bacongo. Vous croiserez inévitablement des sapeurs devisant autours d’une bonne bière froide, et peut-être aurez-vous la chance d’assister à une « confrontation ».

Et vous, connaissez-vous les sapeurs du Congo? N’hésitez pas de nous dire en commentaire ou sur notre page Facebook, ce que vous en pensez.

Nous terminons cet article haut en couleur, par le clip « Losing You » de Solange Knowles (la sœur de Beyoncé), qui met à l’honneur des sapeurs authentiques du Congo. Enjoy !

Samba Sisters Touch
Les Auteures

Les très créatives sœurs Anne-Marie et Véronique, à l'origine de Samba Sisters Touch, nous livrent ici plein de bonnes idées et de belles inspirations à coup de DIY bien pensés. Elles partagent bon nombre d'astuces et de conseils avisés, au travers de ce qu'elles appellent « La Sisters Touch ». Jamais l’une sans l’autre, elles forment une belle équipe, avec une vraie complicité créative.

15 commentaires

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    Bonjour les filles, c’est suite à un article sur votre blog, paru dans le journal les Dépêches de Brazzaville, que je suis arrivé sur votre site. Merci pour cet article si complet et édifiant sur les sapeurs congolais. Je suis congolais de la diaspora, et donc un peu sapeur aussi. Vous m’avez fait voyager dans mon pays d’origine et votre description de la joute vestimentaire dite aussi “la boude” est parfaitement expliquée. Je me suis régalé en lisant cet article si bien illustré, encore merci, votre site ira loin, je vous le dit sincèrement. Excellente journée.

    • Samba Sisters Touch
      Samba Sisters Touch Répondre

      Hello Gabriel ! Ton commentaire nous prouve qu’on a atteint notre objectif, et si on a pu te faire voyager via cet article, c’est que du bonheur pour nous. Merci pour ton commentaire et d’être passé par ici 🙂

  2. Avatar

    Coucou les filles, super article complet sur les sapeurs du congo. Un vrai travail d’investigation 😍 J’ignorais que les femmes comptaient aussi dans ce mouvement. Bravo ! pour le sapeur écologiste. J’en ai appris beaucoup plus sur ce mouvement qui n’est finalement pas qu’une affaire de vêtements. Merci les filles grâce à vous je mourrais moins bête 😃😃

    • Samba Sisters Touch
      Samba Sisters Touch Répondre

      Coucou Juliette ! Heureuses que l’article t’ai plu. En effet les femmes aussi font partie de ce mouvement, mais ce sont les hommes qui sont très souvent mis en avant. En partant du principe qu’on apprend tous les jours, nous mourront donc tous moins bêtes alors 🙂

  3. Avatar

    Wouahhh quel article!!!! En voilà une présentation super complète et très intéressante sur les sapeurs. En ce qui me concerne, je les ai plutôt rencontrés à Paris ( Strasbourg St denis, château rouge, etc) mais pour moi le roi de la sape était Papa Wemba (rip). Merci pour cet article où j’apprends que la sape en papier est en chemin 😉

    • Samba Sisters Touch
      Samba Sisters Touch Répondre

      Tu as raison Malorie ! Papa WEMBA (Paix à son âme) a porté très haut les couleurs de la SAPE. Mais le mouvement de la SAPE existait bien avant, surtout au Congo Brazzaville.

      Au Congo Kinshasa d’où était originaire Papa WEMBA, le port du costume à l’occidental était interdit dans les années 70 par MOBUTU, qui prônait une politique dite “d’authenticité”. Il voyait dans le costume, une soumission à la culture coloniale. Ce dernier fut remplacé par un vêtement appelé “ABACOST” (traduire à bas le costume), longtemps porté par la gente masculine congolaise.

      C’est seulement courant les années 90 que cette interdiction fût levée, laissant ainsi la possibilité au Congolais de Kinshasa de s’habiller comme ils le souhaitaient.

  4. Avatar

    Merci pour cet article super complet. Cela m’a permis d’en savoir beaucoup plus sur les sapeurs que finalement je ne connaissais pas du tout! Le travail de recherche que vous avez fait est parfait! Digne d’un reportage!

    • Samba Sisters Touch
      Samba Sisters Touch Répondre

      Merci Raïssa pour ce gentil commentaire ! Tu n’es pas la seule ma belle, certains ont entendu parler des Sapeurs que très récemment, grâce à la chanson “Sapé Comme Jamais” de maître Gims. Au Congo la SAPE, fait partie intégrante de notre culture. A bientôt 😉

  5. Avatar

    Cc,
    Waou, merci pour cet article super complet. J’avoue que je pensais que la “sapologie” c’était juste une histoire d’hommes. En tout cas, j’adore la joie de vivre des sapeurs, à chaque fois que j’en croise un, il m’arrache un sourire.
    Bisous

    • Samba Sisters Touch
      Samba Sisters Touch Répondre

      Coucou Krol ! Heureuses que l’article t’ait plu. Les femmes aussi font parties du mouvement, mais elles ne sont pas nombreuses malheureusement.
      Tu as raison, les Sapeurs ont une joie communicative. A présent, quand tu en croiseras un, il n’aura plus de secret pour toi 😉 bisous et à bientôt

  6. Avatar

    Bonjour Mmes., un immense Bravo pour cette belle image que vous apportez sur les sapeurs qui vivent une belle passion tout en ayant de faibles moyens et, mais faut le redire, beaucoup de goût pour tous. Sur Paname, je précise, qu’il en reste encore beaucoup qui manifestent autant de ferveur, de gentillesse et qui sont réellement des gens très intéressants avec qui c’est toujours un plaisir que de (se) lier d’amitié. Bye . Mich.

  7. Avatar

    Bonjour les filles,

    Je vous remercie pour cet article ancien mais au demeurant très instructif jusque dans les commentaires. J’avais vaguement entendu parler des sapeurs cependant j’ignorais tout de leur origine, de leurs codes ou de l’existence de femmes parmi eux. Votre article aborde de nombreux aspects du sujet et me donne matière à réflexion. Il est dommage que l’abacost ne soit pas mentionné dans le corps de l’article néanmoins vous l’évoquez dans les commentaires
    Je vous félicite également pour la qualité de votre écriture et espère que vous continuerez d’alimenter votre blog de contributions d’aussi bonne facture.
    Ludé

    • Samba Sisters Touch
      Samba Sisters Touch Répondre

      Hello Ludé,

      Merci pour ton commentaire et ton retour par rapport à cet article. En effet, il date un peu, mais toute contribution est la bienvenue.

      Pour te répondre, l’Abacost n’a pas été mentionné dans le corps du texte car nous étions plus focalisées sur l’origine de la SAPE au Congo Brazzaville dans les années coloniales et non de la SAPE du Congo Kinshasa qui débute avec la disparition de Mobutu dans les années 90, et la levée d’interdiction du port du costume-cravate de 1972-1990. Les Zaïrois devaient porter l’Abacost, un genre de veston au col dit Mao.

      Dans les faits l’Abacost (abréviation de “A Bas le Costume”) était un symbole vestimentaire anticapitalisme. Pour la petite anecdote, certains congolais de Kinshasa appelés Zaïrois sous Mobutu, profitaient de leur voyage au Congo Brazzaville pour avoir le bonheur de porter un costume-cravate sans être inquiétés.

      Ceci dit, tu nous donnes là une idée d’article à exploiter. Parler du mouvement de la SAPE au Congo Kinshasa. Merci ! 🙂

      Belle journée,

      Les Sisters

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